Arrivés à Barra Grande en fin d’aprem, nous découvrons notre nouvelle pousada. Elle est très belle avec une magnifique déco. Chaque famille a un grand bungalow en duplex avec salon / salle à manger en bas et une immense chambre à l’étage, installé dans un joli jardin autour de la piscine. C’est super zen.
Après la traditionnelle baignade des enfants dans la piscine, nous partons découvrir le village. Nous nous installons dans un bar sur la plage pour profiter de la fin de journée en admirant les kitesurfers à la manoeuvre face au coucher de soleil.
Barra Grande est un charmant village le long de la mer, dont les rues sont des pistes de sable. Nous sommes en pleine saison mais le village semble vide. Il est assez grand avec une grosse capacité d’accueil mais reste simple, beaucoup plus que Jéri, qui est plus pleuplé ces dernières années surtout avec l’ouverture de l’aéroport. L’esprit est proche de Jéri : grande plage venteuse et spot de Kite magnifique. Toutefois, à Barra Grande, il y a plus d’espace, les installations sont plus travaillées, les restos sont lookés en restant simples. On a envie d’en tester plein.
Vous l’avez compris, nous aimons beaucoup Barra Grande.
Nous rythmons nos journées entre ballades dans le village, baignades, recherche des meilleurs restos et préparation des prochaines étapes du Tour du Monde. Nous modifions, d’ailleurs, notre trip initial en Bolivie et décidons de tirer jusqu’au désert d’Uyuni avec un bus de nuit. Ca va être sport mais on ne veut pas le rater.
Capucine profite de la piscine pour apprendre à Toscane comment nager. Ainsi, Toscane fait ses premiers essais à 5 ans sans bouée. Elle s’applique beaucoup avec une vraie motivation et Capucine est très bienveillante avec une bonne pédagogie.
C’est aussi l’occasion de découvrir notre nouveau coloc : un magnifique iguane vert assez grand (quasiment un mètre) qui prend possession de notre terrasse et que nous retrouvons sur notre lit pendant la journée. Du coup, on dormira la porte fermée 😉
Le deuxieme jour, nous tentons une baignade dans la mer. L’eau est bonne, on regarde les kitesurfers autour de nous, mais nous ne nous rendons pas compte que le courant nous déporte. Soudain, l’un de nous se coupe le pied dans l’eau, puis les autres et très vite nous ne pouvons plus faire un pas tant les coquillages ouverts dans l’eau nous lacèrent les pieds à chaque pas. Les kitesurfers nous font de grands signes, mais c’est trop tard, nous sommes pris au piège.
Je me retrouve avec Toscane et Agathe, en les portant comme je peux en avançant centimètre par centimètre. Mais la marée monte vite et nous n’avançons pas assez vite toutes les trois. Toscane est en pleurs le pied en sang. Moi j’ai super mal. Agathe est courageuse et prend sur elle. Vincent vient à notre secours et essaie de ramener Toscane sur la plage en nageant. Le temps passe et Agathe et moi n’avançons toujours pas assez vite. Même mes doigts sont coupés. Aurélie nous surveille de la plage, inquiète.
Nous finissons par réussir à rejoindre le sable au bout de 40 minutes. Retour illico à la pousada pour faire le point sur les blessures.
On désinfecte tout le monde mais Vincent a les pieds complètement lacérés et une vingtaine de coupures profondes pleines de fins morceaux de coquillages cassés. S’en suit une longue séance de charcutage par Marie et Aurélie. Nous sommes méticuleuses, chacune part à la recherche de tous les coquillages plaie par plaie. Mais cette séance d’une heure n’est pas du tout suffisante. On réattaquera demain. #PauvreVincent.
Nous allons nous réconforter avec une Caipi sur la plage au coucher du soleil avant de nous installer dans un des excellents restos de Barra Grande « La Cozinha » tenu par un couple de Belges. Nous sommes accueillis par une serveuse Belge elle aussi. Très sympa, elle nous explique en détail le menu et sa vie de “baroudeuse” de l’Australie à Barra Grande.
Vers Tutoia
Le départ est un peu mouvementé. Toscane, qui se plaint de maux de tête depuis le matin, finit par vomir. Et nous allons montrer les pieds de Vincent à la pharmacie car ils ont vraiment une salle tête. On y récupère un spray antibiotique. Et vers 10h30, nous retrouvons notre chauffeur qui nous conduit au port de Tatus, à l’entrée du détroit de Parnaiba.
La-bas, nous embarquons tous les 10 sur un petit bateau avec nos valises pour une longue traversée sur le Rio Parnaiba. Notre pilote fait beaucoup d’efforts pour nous montrer la faune et la flore sur les bords de la rivière (petit singe, gros crabes, fleurs, …).
Puis, nous nous arrêtons pour le déjeuner dans une pousada bien locale “Aires”. Le décor ne fait pas très envie mais nous n’avons pas vraiment le choix, il n’y a rien aux alentours. Nous commandons comme d’habitude, poisson et poulet grillé avec du riz, nous avons le droit en plus à des petits haricots blancs dans une sauce rouge (plutôt bon, surtout avec le riz), une poudre de manioc au safran (sans grand intérêt), ainsi que la spécialité locale de crabe.
Dans l’après-midi, nous faisons escale sur des dunes de sable blanc. Magnifique endroit. Nous nous baladons dans les dunes, les enfants courent partout et ramassent des vieilles pinces de crabe. On part en bons gags dans les dunes.
La dernière escale est magique, nous nous arrêtons en plein milieu du delta face à une petite île avec une dizaine de grands arbres feuillus ou en apparence, rien ne se passe. On se fiche même un peu de la situation. Quand soudain, un premier oiseau rouge vif apparait dans le ciel et vient se poser sur une branche d’arbre. Il est rapidement suivi par un second puis un troisième. Au bout de quelques minutes, ils sont une vingtaine à arriver un par un. Puis, ils arrivent par dizaine au loin dans le ciel et tous se posent sur l’arbre de l’ile. Pendant près de 30 minutes, des centaines d’ibis rouges splendides arrivent de toute part, pour rejoindre cette île et y passer la nuit. L’expérience devient de plus en plus incroyable à mesure que les ibis rejoignent cet arbre qui devient rouge flambloyant. Tous les soirs à la même heure, juste avant le coucher du soleil, se tient ce ballet rouge fluo.
Nous repartons pour quelques dizaines de minutes de bateau avant d’arriver au village de Tutoia de nuit. Sur place, deux 4×4 nous attendent pour rejoindre notre pousada. Les enfants font un plouf rapide dans la piscine mais il commence à faire frais.
La recherche du resto pour le dîner est compliquée car rien ne semble terrible dans les alentours. Nous finissons dans un bar où nous y faisons livrer 4 pizzas :-).
Vers Atins
Réveil vers 8h et petit déjeuner buffet très sympa. Puis nous chargeons les deux 4×4 qui vont nous conduire à notre prochaine étape Caburé et partons pour 1h30 de route. Les garçons d’un côté et les filles de l’autre. La route est un peu longue et un peu difficile pour les filles. Le parcours n’est pas très intéressant.
Nous arrivons à Caburé, les filles sont très écoeurées, aussi une pause coca est nécessaire avant d’embraquer sur les deux petits bateaux pour Atins. La traversée ne dure que 30 minutes. Au porto de Fora à Atins, un gros 4×4 nous conduit à notre pousada.